Une terre préservée

Bertrand, producteur d’ananas sur l’Île de la Réunion, de père en fils

Officiellement, Bertrand Bègue est producteur d’ananas Victoria depuis 1997. Mais il est tombé dans la marmite bien avant ! Depuis tout petit, il marche dans les pas de son père, producteur d’ananas avant lui. Une véritable passion pour la culture de l’ananas qui se transmet de génération en génération dans la famille…

Une production familiale en constante évolution

 

Le père de Bertrand cultivait déjà l’ananas sur le Tampon et Saint-Pierre dans les années 70. Son exploitation était plurielle, il faisait pousser des ananas, mais aussi de la canne et du géranium. Une partie de la ferme était réservée à l’élevage (poule et porc, principalement). La culture de l’ananas n’était donc réalisée qu’à petite échelle.

Lorsque Bertrand et son frère reprennent l’affaire, suite au départ de leur père à la retraite, ils décident de moderniser et d’agrandir l’exploitation. Très vite, ils se rendent compte que l’ananas est un fruit très apprécié et particulièrement demandé à l’export. Ils convertissent donc l’intégralité des surfaces agricoles en… ananas !

En 2002, toutes les surfaces étaient réservées à ce fruit. Cette même année fut celle de la création de la SCA (Société Coopérative Agricole) Fruits de la Réunion, dont Bertrand et son frère sont membres fondateurs. Aujourd’hui, ils sont quatre à travailler sur l’exploitation : Bertrand, son frère et deux associés.

Des ananas de qualité, cultivés avec savoir-faire

 

Dans un premier temps, Bertrand et ses collaborateurs se chargent de préparer les sols. En quoi cela consiste ? D’abord, ils les analysent pour vérifier la bonne santé de la terre ; selon les résultats, ils décident ensuite des intrants à utiliser – sur leur exploitation, il ne s’agit que de produits naturels qui aident à améliorer la qualité des sols.

Une fois ce travail effectué, il est temps de planter ! Ils utilisent pour cela un rejet, c’est-à-dire une pousse annexe d’un précédent pied d’ananas. Suite à la plantation du rejet, le sol sera fertilisé dans les semaines qui suivent, pour que la pousse puisse se faire dans les meilleures conditions possibles. Après 6 à 7 mois de pousse, la floraison naturelle advient et la récolte a lieu 6 mois plus tard. En tout, c’est donc 13 à 14 mois qui s’écoulent entre la plantation et la récolte : l’ananas sait se faire désirer !

Bertrand et ses associés produisent en moyenne 120 tonnes d’ananas Victoria chaque année. La majorité de ces fruits sont vendus à l’export et pour la transformation (yaourts, jus, desserts, gâteaux…). Une partie de la production est aussi évidemment vendue directement sur l’île, dans les grandes surfaces et sur les marchés, mais aussi aux restaurateurs.

Aucun insecticide n’est autorisé pour la culture de l’ananas. Le seul produit autorisé est un fongicide, l’ALIETTE. Il n’est appliqué qu’en cas de nécessité, quand les plantations sont attaquées par une maladie (un champignon, par exemple). L’objectif est de réduire au maximum l’utilisation d’intrant chimique !

 

Le conseil du pro

« À la maison, c’est nature qu’on mange l’ananas. Il nous arrive d’en faire de la confiture ou des beignets, ce sont des grands classiques de La Réunion, mais ce qu’on préfère, c’est l’ananas frais ! » Et on comprend bien Bertrand, car c’est la meilleure façon de profiter de tous les bienfaits que contient l’ananas. D’ailleurs, savez-vous quel est son super-pouvoir ? Rendez-vous sur cet article !

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